Définition de l’intolérance au lactose

Si vous avez du mal à digérer les produits à base de lait (fromages, laits, yaourts, beurre, crèmes, etc), c’est sans doute parce que vous êtes intolérants au lactose qui se trouve dans tous ces produits laitiers.

L’intolérance au lactose peut se manifester de diverses manières et intensités différentes.  Des ballonnements au vomissement en passant par l’indigestion, ce handicap ne facilite pas le choix des aliments ingérés. Plusieurs manières de vivre peuvent vous aider à gérer cette intolérance au quotidien.

Bien souvent, il suffit toutefois de modifier légèrement ses habitudes alimentaires pour ne pas être trop contraint par cette intolérance et tomber dans la crainte de l’allergie ou de la maladie.

Vous trouverez ci-dessous différentes rubriques vous expliquant tout sur cette pathologie.

Les causes de l’intolérance au lactose

L’intolérance au lactose est un phénomène qui touche de nombreuses populations dans le monde, notemment en Afrique et en Asie. Le lactose est un glucide présent dans le lait. Pour le digérer, nous possédons des enzymes connues sous le nom de lactases. Cependant, plusieurs d’entre nous sont victimes d’un déficit, communément appelé intolérance au lactose. On dénombre trois causes majeures à cette allergie.

Origine congénitale

Tout d’abord, il est possible que le déficit soit d’origine congénitale. Dans ce cas, l’organisme est dès le départ incapable de synthésiser la lactase, créant ainsi une allergie. Après la naissance donc, selon les réactions du nouveau-né, il pourra être menée une batterie d’analyses visant à identifier l’allergie.

Déficit primaire

Il y a également ce que l’on nomme Déficit Primaire. Durant les trois dernier mois de la grossesse, l’embryon augmente la production de ce ferment afin de pouvoir hydroliser le lait maternel. Mais l’on constate qu’au sein de plusieurs populations, notamment celles d’Afrique et d’Asie, l’activité lactastique diminue fortement après le sevrage pour finir par se stabiliser à un taux très faible, créant ainsi une hypolactasie. De fait, de nombreux peuples ont leurs gènes programmés pour stopper l’activité lactastique à un certain âge.

Déficit secondaire

La troisième cause de ce phénomène est nommé Déficit Secondaire. Dans ce cas, l’intestin n’est plus en état de produire les agents nécessaires à la bonne digestion du fameux glucide à cause d’une agression qu’il subit. Généralement, ce sont des virus qui s’en prennent à la muqueuse, générant des formes graves de gastro-entérites. Le virus le plus pugnace est le rotavirus et peut provoquer de graves dommages dans l’intestin où sont produits le précieux bacille.

La chimiothérapie et la radiothérapie peuvent également être responsables de dégâts dans la muqueuse et altérer voir même stopper toute production de l’agent nécessaire à l’hydrolisation du lait. Quand la muqueuse est totalement détruite, toute production de cette levure s’arrête, entraînant une réaction au lait. Généralement, il suffit de quelques semaines à la muqueuse pour se reconstituer, mettant ainsi fin à la gêne occassionnée par le manque de production des agents lactastiques. Les causes de ce phénomène sont donc multiples et dépendent des populations, du patrimoine génétique de chacun, des maladies et des traitements que l’on subit.

Les symptômes de l’intolérance au lactose

L’intolérance au lactose est une pathologie courante qui se manifeste par plusieurs troubles, essentiellement intestinaux et gastriques.

Symptômes les plus courants

Le lactose est un glucide qui se trouve naturellement dans le lait et ses produits dérivés. L’intolérance au lactose signifie que le lactose n’est pas digéré par l’organisme, par manque d’enzymes digestives appelées le lactase. Les bactéries du système digestif produisent alors de l’hydrogène (gaz) dans le métabolisme . Les symptômes de cette intolérance se produisent 10 à 20 minutes après leur ingestion, parfois quelques heures plus tard, voire même le lendemain, et peuvent durer plusieurs jours. Les symptômes ainsi que leur intensité et leur durée, varient d’un individu à un autre,  les plus courants étant les ballonnements, les diarrhées, les crampes et douleurs abdominales, les vomissements (principalement chez les enfants), la constipation, pouvant être accompagnés d’un trouble de la concentration et d’une fatigue chronique.

Le signal de l’intolérance au lait

Plus de 70% de la population mondiale est modérément intolérante au lactose et rencontre donc des problèmes de digestion, en cas de consommation de lait ou de ses produits dérivés ; Les européens (d’origine non immigrée) sont ceux qui la tolèrent le mieux, car leur métabolisme s’est adapté pour digérer le lactose. La tolérance au lactose dépend de la quantité de lactase présente dans chaque corps : moins le lactase est présent dans le corps, plus les désagréments digestifs sont chroniques, d’autant plus si la quantité ingérée est importante. Cependant, généralement, seuls un à trois syndromes se manifestent en même temps. L’apparition et l’ampleur de ces syndromes dépendent donc de plusieurs facteurs : le degré d’intolérance de chaque métabolisme, la quantité d’aliments déjà présents dans le système digestif ainsi que leur composition, la composition spécifique de la flore intestinale, ainsi que l’état psychologique et physique de l’individu au moment de la consommation de lactose.

Reconnaître le syndrome de l’intolérance aux produits laitiers

La survenance de ces troubles gastro-intestinaux et leur impact sont donc non seulement dus à des problèmes physiologiques, mais aussi, et dans une moindre mesure, à un problème psychologique qui influe sur la sévérité des troubles rencontrés. Afin de diagnostiquer soi-même l’intolérance au lactose, il suffit de supprimer le lactose (voir la catégorie Produits sans lactose et Recettes sans lactose) : la disparition des troubles est donc un élément significatif. Des tests plus précis peuvent être réalisés en milieu médical.

Contactez-nous si vous, ou votre entourage, avez contracté d’autres types de symptômes.

Les risques de l’intolérance au lactose

L’intolérance au lactose cause surtout, chez les sujets sensibles, des troubles gastro-intestinaux tels que les ballonnements, les diarrhées etc.

Mais chez certaines autres personnes, cela peut avoir des conséquences plus graves. En effet, plus l’intolérance est importante plus ce problème peut être handicapant (un problème). Une personne peu intolérante n’aura que des gênes, telles que des douleurs au ventre. En revanche une personne née avec une forte intolérance aura de plus grandes difficultés dans sa vie.

Les dangers de l’intolérance au lait chez le nourrisson

Chez le nourrisson une intolérance de naissance peut-être très difficile à gérer. Effectivement si les parents ne connaissent pas ce mal, ils mettront du temps à déceler un problème, or l’intolérance au lactose chez le nourrisson donne à court terme de fortes diarrhées qui engendrent des déshydratations. Ce phénomène peut être très grave sur un enfant en bas âge.

Des séquelles congénitales de l’allergie

L’intolérance au lactose peut être congénitale ou non. En effet suivant les populations on remarque un taux plus ou moins élevé de personnes intolérantes. On constate que seulement 4% des scandinaves sont atteints par ce mal, mais plus nous nous rapprochons du Pôle Sud plus la population est atteinte, jusqu’à 100% dans certaines régions d’Asie et d’Afrique.

Vivre au quotidien avec l’intolérance au lactose

Dans le monde, de nombreuses personnes constatent leur intolérance au lactose. Cette incapacité à digérer le sucre du lait touche près de 75 % des adultes. Comment est posé le diagnostic ? Quels sont les symptômes ? Quelles solutions trouver pour une vie sans contrainte ?

Le lactose est un disaccharide, un sucre, qui est contenu dans le lait et ses dérivés. Son assimilation se fait au niveau de l’intestin grêle. Les sujets intolérants au lactose ont une absence ou une quantité insuffisante de lactase, une enzyme digestive, principale responsable de la capacité à digérer ce « sucre du lait ».

Les symptômes de l’intolérance au lactose les plus courants sont des ballonnements, des diarrhées, des douleurs abdominales, des vomissements, une constipation, ils peuvent apparaître entre une demi heure et deux heures après l’absorption du lactose.

Le diagnostic d’intolérance au lactose est souvent posé de façon évidente à la description des troubles, et, en cas de doute, l’absorption volontaire de lactose pourra confirmer le problème.

Des conseils pour vivre avec l’intolérance

Malgré les différents degrés d’intolérance, le conseil primordial est d’éviter de consommer du lactose en grande quantité. Globalement, une prise de lactose en petite dose soit l’équivalent d’une tasse, reste tolérable sans problèmes. Cependant, il est fortement déconseillé sous peine de carence en calcium de supprimer complètement les produits laitiers de votre alimentation.

Outre la prise de lactase sous forme de comprimé afin d’améliorer l’absorption et la diminution des symptômes, un regard attentif sur sa propre nutrition reste primordial. Manger varié reste la solution la plus simple sans oublier que nombreux aliments contiennent du lactose.

Pour éviter la monotonie des repas sans produits laitiers, optez sans crainte pour les fromages à pâte dure car ils possèdent moins de traces de lactose car leur processus de maturation les a éliminées. De même, le yaourt, s’il est consommé avec modération, sera facilement digéré car le lactose qui le compose a déjà été digéré par les bactéries lactiques qu’il contient. Quoi qu’il en soit, soyez vigilant et testez votre seuil de tolérance personnel.

Avoir les bons réflexes au quotidien

En remplacement de plats qui contiennent des quantités importantes de lait de fromage ou de beurre, voici quelques idées de recettes sans lactose : prenez une carotte, un poivron, un oignon, une aubergine et un poireau que vous coupez en julienne. Faites revenir les légumes dans de l’huile et cuire à feu doux durant une heure. Battez quatre œufs en omelette, ajoutez du sel, du poivre et de la noix de muscade. Dans une poile, versez trois cuillères à soupe de légumes, recouvrez de l’œuf battu et laissez cuire jusqu’à ce que l’œuf prenne. Voilà de délicieux blinis à servir dans une assiette entourés de coulis de tomate froid.

De même, côté dessert, optez pour un moelleux au chocolat. Faites fondre le chocolat noir avec un dixième de litre d’eau et cent grammes de margarine au bain-marie ou au micro-onde. Mélangez et ajouter cent cinquante grammes de sucre et quatre œufs. Ensuite ajoutez trois cuillères à soupe de farine. Versez dans un plat, veillez à ce que la pâte ait trois à quatre centimètres d’épaisseur. Laissez cuire durant dix minutes au four préchauffé.

Alors même si votre corps ne tolère plus au quotidien les produits laitiers, pas de panique, un bon contrôle de votre alimentation, quelques substitutions et dans certains cas des cachets de lactase, ne devraient pas avoir raison de votre vie sociale. Au contraire, restez confiants, amusez vous à varier les recettes et surtout faites vous plaisir.

Et vous ? Avez-vous d’autres bons réflexes à adopter ? Contactez-nous.

Détecter l’intolérance au lactose

Un sujet est prédisposé à l’intolérance au produits contenant du lait, lorsque la lactase n’est pas produite suffisamment au niveau de l’intestin grêle. Or le lactose, en passant dans l’intestin sans avoir été digéré, va provoquer des problèmes gastro-intestinaux. L’origine de cette affection peut être génétique ou peut être développée suite à une lésion au niveau de la muqueuse de l’intestin.

L’intolérance au lait et l’allergie au lait sont deux choses différentes. Il faut savoir que l’allergie au lait est beaucoup plus grave qu’une intolérance au lactose. Il existe différentes méthodes de poser un diagnostic en cas de doute concernant une intolérance au lait.

Le diagnostique du régime sans lait

Le médecin soupçonnera toujours une intolérance au lait chez un patient présentant des signes évidents de cette affection, surtout après avoir absorbé des aliments contenant du lait. Aussi, en cas de doutes, il procédera par élimination. Dans un premier lieu, il demandera au patient souffrant de troubles gastriques, d’éviter tous les aliments susceptibles de contenir du lait ou des traces de lait, pendant quelques jours. Il pourra alors diagnostiquer une intolérance si les symptômes disparaissent lors du régime et réapparaissent à la reprise de l’alimentation de produits laitiers. C’est un test qui peut mettre en évidence cette intolérance.

Les autres méthodes de diagnostics

D’autres méthodes sont utilisées pour faire un diagnostic concernant l’intolérance au lait. Il s’agit du test respiratoire H2, qui consiste à détecter de l’hydrogène dans le souffle du patient qui souffre d’intolérance. Pour cela le patient ne doit pas s’alimenter pendant toute une nuit, afin que les concentrations de H2 puissent être mesurées lors de l’expiration, après l’absorption de lait. Si la présence d’hydrogène est élevée, on peut alors diagnostiquer une intolérance.

Cependant les résultats peuvent être erronés à cause de certains facteurs qui peuvent intervenir chez certains individus qui suivent un traitement antibiotique ou qui présentent des infections intestinales. Le médecin peut également demander examen sanguin pour mesurer le taux de glucose après ingestion de lait et déterminer ainsi une éventuelle intolérance ou encore un examen génétique qui ne nécessite pas de prise de sang, mais simplement de prélever des cellules.